Pourquoi choisir la vélotypie ?
En quoi la vélotypie est-elle spéciale ?
Il est temps de s’interroger sur l’utilité réelle de cette méthode et de ce petit plus qui la différencie des autres pratiques.
Au-delà de la vitesse de frappe du vélotypiste, l'un des points essentiels de l'efficacité de la transcription en direct, c'est l'aspect humain qui se cache derrière. Malgré l'évolution constante des systèmes d'intelligence artificielle, la reconnaissance vocale n'est pas encore en mesure d'offrir un rendu aussi fluide et vivant que la vélotypie, permettant ainsi une accessibilité en temps réel.
A noter aussi que la vitesse d’affichage de la transcription est immédiate.
Contrairement à l'ordinateur, qui se contente de transcrire ce qu’il entend, le vélotypiste interprète le discours et peut le modeler au besoin. Tic de langage, difficulté de prononciation/d’élocution, accent étranger ou erreur de langage, etc., le vélotypiste sait faire face à ces détails qui, s'ils sont ignorés, peuvent rendre un discours incompréhensible. Le vélotypiste est en mesure de saisir les subtilités de sens. C'est pourquoi les vélotypistes ne sont pas de simples transcripteurs, mais des interprètes.
D’ailleurs, l’ONISEP (Office National d’Information Enseignements et Professions) reconnaît et qualifie le métier d’interprète de l’écrit comme un expert du sous-titrage en direct qui transpose la parole en texte pour faciliter l’accès à l’information pour les personnes sourdes et malentendantes (https://www.onisep.fr/ressources/univers-metier/metiers/interprete-de-l-ecrit).
Pourquoi la vélotypie plutôt que la langue des signes ?
Quand une personne n’est pas née sourde mais le devient au cours de sa vie, sa langue maternelle est généralement le français. Elle ne pratique pas nécessairement la langue des signes, car comme son nom l’indique, il s’agit d’une langue, qui ne s'apprend pas en quelques heures.
La langue des signes et la vélotypie ne doivent pas être confondues : la première est une langue et un mode de communication, la seconde est un outil d’accessibilité en direct ou en différé.
La vélotypie offre ainsi la possibilité aux personnes atteintes d'un handicap auditif de pouvoir lire une transcription en temps réel de n’importe quelle intervention orale face à elles, ou à distance dans le cadre d’une visioconférence.
La vélotypie a-t-elle d’autres atouts ?
Dans certaines conditions, même une personne avec une ouïe correcte peut avoir des difficultés à tout entendre (bruits, nuisances sonores, distance, micro, etc.). Ainsi, le vélotypiste, s’il est équipé d’un dispositif permettant de recevoir le son directement depuis la source sonore (micro), peut permettre à tous d’accéder au discours oral, même dans un amphithéâtre où il y a beaucoup d’écho par exemple. Ainsi, il permet aux personnes sourdes ou malentendantes, comme aux entendants, de suivre une discussion et de la comprendre.
Toutefois, attention à ne pas confondre les sous-titres en direct et les sous-titres qui apparaissent sur un écran de télévision, qui, eux, sont produits en amont d’un document audiovisuel (film, reportage) déjà enregistré. Ce sont deux métiers différents.
Il ne faut pas non plus confondre le sous-titrage pour sourds et malentendants ni avec l’audiodescription, qui va décrire les images afin de les rendre accessibles aux personnes aveugles ou malvoyantes, ni avec la sténotypie, qui est un autre moyen de transcrire un discours en différé et qui fonctionne grâce à des symboles, ou codes, qui ont chacun leur signification et qui nécessitent d’être décodés pour produire un écrit en français. Un sténotypiste génère donc le texte grâce au décodage de ces symboles. On perd alors la notion d’immédiateté, qui est propre à la vélotypie en direct et en temps réel.